Il semblerait qu’on entende de plus en plus souvent parler d’un syndrome bizarre : celui de l’imposteur.
Tu as bien compris : celui qui prend la place de quelqu’un d’autre. En quoi cela consiste-t-il ? Comment et pourquoi peut-il être bloquant dans votre business ? Lorsque j’étais salariée, il m’est arrivé de ne pas me sentir à ma place. Ni même légitime dans les fonctions qui m’étaient confiées, pourtant, jamais personne, n’a pointé du doigt ma supposée incompétence.
Savoir-faire et domaine d’expertise
Lorsque j’ai créé ma 1ère entreprise, je me suis uniquement concentrée sur ce que je savais faire. Par conséquent j’ai mis en place une stratégie commerciale de terrain et j’ai commencé à travailler “à l’ancienne”. En effet j’ai préparé des plaquettes et j’ai fait du porte à porte. Mais là, une petite voix me disait “tu ne représentes plus une grande compagnie d’assurances, c’est juste toi, en quoi cela va-t-il intéresser les gens ?” Malgré cette persifleuse, j’ai su convaincre et remporter mes 1ers clients. Avec le bon prix ? Évidemment, c’est plutôt rassurant : 1 ère étape franchie. Cependant la suivante n’est pas moins difficile : donner le bon tarif ! C’est à dire évaluer franchement et rationnellement votre valeur monétaire. Lorsque ce fameux syndrome de l’imposteur est fortement ancré (ce qui était mon cas) il est très compliqué d’évaluer la valeur de son travail. Insidieusement on a le sentiment qu’en s’évaluant trop cher (selon notre référentiel, pas celui du prospect), le devis ne sera pas signé. D’ailleurs, on pense toujours que notre proposition sera trop onéreuse, par conséquent, on a tendance à galvauder notre travail. Notre savoir-faire. Notre expertise. Quelles astuces pour évaluer au prix juste votre expertise ? Et si justement, votre prospect ne vous trouvez pas assez chère ? En effet, ça m’est arrivé… Pourtant, c’était mon 3ème devis et j’ai eu l’impression de sauter dans le vide, en fait il ne m’a pas prise au sérieux. Donc parlons aussi de l’autre travers. En fin de compte vous avez bien tarifé, mais comment rester dans les limites de votre devis et ne pas trop en faire ? Finalement ce fichu syndrome de l’imposture vous fait faire plus que ce que vous avez “vendu”. Et vous savez ce qui est magique ? Quand vous donnez gratuitement, les gens prennent ! Sincèrement personne ne vous dira “mais facture, bon sang !” Ah c’est sûr, on va vous trouver formidable : mais est-ce que ça va payer vos factures ou remplir votre frigo
NON !
En conclusion : Apprenez à ne pas galvauder votre temps ni vos savoirs. Heureusement, nécessité faisant loi, on évolue assez vite sur cette question tarifaire. Il reste pourtant une autre problématique plus subtile : votre positionnement. En effet, si vous ne vous sentez pas légitime en tant que personne, vous n’aurez pas le bon positionnement face à votre client.
La bonne posture.
La plupart du temps ça peut être source de conflits, de désaccords ou d’incompréhensions. Je suis intervenue dans une PME pour une mission assez longue en business développement et audit RH. J’avais réglé ma problématique personnelle quant à la valeur de mon travail, mais je n’avais toujours pas la bonne posture. Or j’en ai bien trop fait et j’ai surtout accepté de me faire maltraitée. Tous les jours, j’avais droit à un commentaire, voire un jugement sur ma tenue, mon maquillage, mes cheveux, mon poids etc… “Ce n’est pas cette robe qui te met le mieux en valeur” “Tu devrais te faire repulper les lèvres, tu as des crevasses” “Grâce à moi, tu as pu faire manger tes gosses” Et j’en passe… Quand le client donne envie de claquer la porte.
Choquant, non ?
Je n’incrimine pas cette cliente, j’ai juste oublié un principe cardinal “on ne change pas les gens”. Car c’est à moi de mettre la bonne distance, et au lieu d’avaler des couleuvres, j’aurais dû poser MES limites. Par conséquent, ne pas l’avoir fait, lui à donner la possibilité de ne pas me respecter. Évidemment, il y a eu la phrase de trop : celle qui a déclenché un ouragan interne et j’ai enfin réagi.
Mais il était bien trop tard…
Moi qui n’avais jamais rien dit pendant des mois, ma rebuffade a été très mal prise. Bien sûr notre relation professionnelle s’est achevée sur un conflit, effaçant le travail fourni. En réalité je suis bien l’unique responsable de cette situation : à penser que je n’étais pas légitime, à douter de mes capacités j’ai donné toutes les clés pour ne pas être respectée. Ainsi ça a minoré voire annihiler tout mon travail.
Se remettre en question, douter, c’est sain et salutaire mais apprenez à être à votre juste place, celle où vous voulez être et surtout celle d’où vous souhaitez qu’on vous voie. Ce ne sont pas vos compétences, ni votre expertise et encore moins votre force de travail qui pourraient vous nuire : c’est vous-même. Soyez la personne la plus importante de votre vie. Trouvez le bon périmètre de protection autour de vous.
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